Une nouvelle étude établit un lien entre les jeux vidéo et les problèmes neurologiques

L'étude, menée par des chercheurs de l'Université de Montréal, a porté sur 59 jeunes adultes en santé dont l'âge moyen était de 24 ans. On leur a demandé de réaliser une tâche de réalité virtuelle impliquant des labyrinthes et des points de repère.

Un peu moins de la moitié des participants (26) ont déclaré jouer à des jeux vidéo d'action - comme Grand Theft Auto ou Call of Duty - sur une base régulière (six heures par semaine ou plus). Le reste du groupe a rapporté avoir joué très rarement ou pas du tout.

Les chercheurs ont soigneusement examiné comment les participants ont abordé l'exercice de labyrinthe. Ils ont constaté que la grande majorité des joueurs vidéo avaient tendance à utiliser des stratégies qui n'active pas la partie de l'hippocampe du cerveau. Pendant ce temps, plus de la moitié des non-joueurs utilisaient l'hippocampe.

Le problème pour les joueurs vidéo est que leur stratégie a été liée à la diminution de la matière grise dans la partie de l'hippocampe du cerveau, ce qui peut entraîner des problèmes neurologiques.

C'est une question compliquée qui divise de nombreux chercheurs en santé. Ceux qui sont derrière l'étude reconnaissent que d'autres recherches doivent être faites, mais insistent sur le fait qu'elle ouvre une nouvelle perspective. "Depuis 2003, la recherche rapporte les avantages cognitifs du jeu vidéo afin que nous puissions les utiliser pour gérer le déclin cognitif chez les personnes âgées", a noté Greg West, auteur principal de l'étude.

"Les gens suggèrent que ces jeux sont bons et nous disons 'Hey, attendez, il pourrait y avoir un risque sérieux avec eux.' Je ne veux pas être alarmiste. Le message est de profiter des jeux vidéo, de les apprécier avec modération, mais ne vous attendez pas à ce qu'ils améliorent leurs aptitudes cognitives. "